Des armes françaises utilisées au Yemen
Mais, comme le révèlent six médias lundi 15 Avril, une note de 15 pages classée Confidentiel défense affirme le contraire. Contredisant les positions officielles de la France, elle aurait été rédigé le 25 septembre 2018 par la Direction du renseignement militaire. Et la précision de cette note ne laisse pas la place au doute : chars Leclerc, obus flèche, Mirage 2000-9, radars Cobra, blindés Aravis, hélicoptères Cougar et Dauphin, canons Caesar... Pour chaque arme, les officiers ayant rédigé ce rapport ont précisé s'il s'agissait de matériels vendus à l'Arabie saoudite ou aux Emirats Arabes Unis.
Sur le champ de bataille, se trouvent également des chars Leclerc, "au Yémen et déployés en position défensive", précise la note. Pire encore : il est précisé que ces armes peuvent atteindre des zones civiles. En effet, selon cette note, du fait des 48 canons Caesar déployés le long de la frontière saoudo-yéménite "436.370 personnes" sont "potentiellement concernées par de possibles frappes d'artillerie".
Depuis son déclenchement en 2015, cette guerre a fait au moins 10.000 morts et amené des millions de Yéménites au bord de la famine.