Santé
Vaccins : Novavax changera-t-il la donne ?
Avec l’autorisation récente par l’Agence européenne des médicaments du Nuvaxovid du fabricant américain Novavax, l’Union Européenne vient d’ajouter un 5ème vaccin anti-covid à ceux déjà en utilisation (Pfizer/BioNTech, Moderna, AstraZeneca et Janssen). Tout comme celui de Valneva (en attente d’autorisation), le produit de Novavax a déjà suscité un grand intérêt, notamment chez ceux qui ne se décrivent pas comme « anti-vax » mais qui se méfient de vaccins à base de matériel génétique (ARN messager pour Pfizer/Moderna, ADN/adénovirus chez AstraZeneca ou Janssen). Dans le contexte actuel, où la vaccination obligatoire devient ou pourrait vite devenir une réalité (Autriche, Allemagne, Grèce, France), Novavax pourrait offrir une porte de sortie aux non-vaccinés qui pourraient bientôt se trouver dans l’illégalité : selon une enquête récente en Allemagne 56% d'entre eux sont méfiants vis-à-vis de la nouvelle technologie ARN et seraient plus ouverts à un produit plus traditionnel. Mais qu’en est-il du Nuvaxovid en termes de sécurité et efficacité ?
Vaccin « sous-unitaire » basé sur une technique connue depuis des décennies (par exemple contre l’hépatite B ou le papillomavirus), le Nuvaxovid se distingue des autres vaccins disponibles actuellement. Si ces derniers envoient tous une instruction génétique au corps humain de fabriquer la fameuse protéine Spike pour stimuler la production d’anticorps, le Nuvaxovid injecte dans le corps une dose de 5 microgrammes d’une pseudo-protéine Spike (légèrement modifiée et assemblée), ainsi que 50µg de Matrix-M, un adjuvant basé sur le saponin (écorce de Quillaja). Sans mécanisme de réplication, la quantité de la protéine Spike (considérée comme étant cytotoxique en elle-même par certains chercheurs) dans le corps suite à l’injection du Nuvaxovid est clairement délimitée. Ce qui pourrait aussi rassurer des personnes déjà vaccinées mais inquiètes face à la perspective de « boosters » répétés (et donc d'injections régulières de matière génétique avec l’accumulation possible de Spike dans le corps), quasi-obligatoires pour maintenir une protection vaccinale de plus en plus éphémère contre les nouveaux variants comme l’Omicron.
Pour l’instant, comme le soulignent des spécialistes comme le Dr Peter McCullough, très critique vers les vaccins actuels en raison de leurs effets adverses, il n'y a eu aucun signal alarmant lors des études cliniques sur le Nuvaxovid : on n’a pas repéré les effets indésirables graves (myocardites...) notés avec les autres vaccins, même si l’administration du Nuvaxovid à grande échelle peut toujours nous réserver des surprises, le suivi des données de la pharmacovigilance restant indispensable.
Son efficacité est potentiellement meilleure aussi : les essais sur les macaques soulevent l’espoir que le Nuvaxovid pourrait non seulement empêcher les formes graves du Covid mais aussi éliminer le virus des voies respiratoires supérieures, conférant alors l’immunité stérilisante qui constitue le Graal de la recherche actuelle. Par contre, même si les résultats des essais contre les variants Alpha et Beta du SARS-CoV2 étaient encourageants, l’efficacité du Nuvaxovid contre les variants plus récents reste à démontrer, le vaccin étant basé sur la souche initiale du virus. Il pourrait par ailleurs rencontrer la même difficulté que tout autre vaccin ciblant la protéine Spike dans le cas d’une évolution hypothétique du virus qui changerait son mécanisme d’entrée dans les cellules humaines (scénario radical récemment évoqué par le virologue belge Geert vanden Bossche).
L’UE a commandé 200 millions de doses du Nuvaxovid, qui est déjà administré en Indonésie et aux Philippines sous le nom de Covovax. Le Japon en a également précommandé 150 millions de doses. En France, on attend l’avis de la Haute Autorité de Santé : pour sa part, Olivier Véran ne semble pas être très pressé, disant à BFMTV : "on privilégie l'ARN Messager, c'est le plus sûr" (certains se demanderont s’il s’agit d’une déclaration médicale ou politique/commerciale).
Il faut souligner que, si l’arrivée de Novavax représente un événement majeur en Europe, d’autres produits sont en développement ailleurs qui, sans avoir le même retentissement médiatique, pourraient s’avérer plus signifiants à long terme. On peut notamment citer plusieurs vaccins cubains (Abdala, Souberana 01 et 02) dans la même catégorie (sous-unité protéique) que le Nuvaxovid, qui ont attiré l’attention de la presse spécialisée grâce à des performances comparables à celles des vaccins américains ou européens. Ayant déjà vendu des doses au Viêtnam, à l’Iran, au Venezuela et à l’Argentine à des prix très compétitifs, les Cubains seraient sur le point de sortir un produit contre l’omicron, donc avec plusieurs mois d’avance sur les fabricants de vaccins à ARN messager. Et si c’était finalement La Havane plutôt que Novavax qui changeait la donne au niveau mondial en 2022 ?
Vaccin « sous-unitaire » basé sur une technique connue depuis des décennies (par exemple contre l’hépatite B ou le papillomavirus), le Nuvaxovid se distingue des autres vaccins disponibles actuellement. Si ces derniers envoient tous une instruction génétique au corps humain de fabriquer la fameuse protéine Spike pour stimuler la production d’anticorps, le Nuvaxovid injecte dans le corps une dose de 5 microgrammes d’une pseudo-protéine Spike (légèrement modifiée et assemblée), ainsi que 50µg de Matrix-M, un adjuvant basé sur le saponin (écorce de Quillaja). Sans mécanisme de réplication, la quantité de la protéine Spike (considérée comme étant cytotoxique en elle-même par certains chercheurs) dans le corps suite à l’injection du Nuvaxovid est clairement délimitée. Ce qui pourrait aussi rassurer des personnes déjà vaccinées mais inquiètes face à la perspective de « boosters » répétés (et donc d'injections régulières de matière génétique avec l’accumulation possible de Spike dans le corps), quasi-obligatoires pour maintenir une protection vaccinale de plus en plus éphémère contre les nouveaux variants comme l’Omicron.
Pour l’instant, comme le soulignent des spécialistes comme le Dr Peter McCullough, très critique vers les vaccins actuels en raison de leurs effets adverses, il n'y a eu aucun signal alarmant lors des études cliniques sur le Nuvaxovid : on n’a pas repéré les effets indésirables graves (myocardites...) notés avec les autres vaccins, même si l’administration du Nuvaxovid à grande échelle peut toujours nous réserver des surprises, le suivi des données de la pharmacovigilance restant indispensable.
Son efficacité est potentiellement meilleure aussi : les essais sur les macaques soulevent l’espoir que le Nuvaxovid pourrait non seulement empêcher les formes graves du Covid mais aussi éliminer le virus des voies respiratoires supérieures, conférant alors l’immunité stérilisante qui constitue le Graal de la recherche actuelle. Par contre, même si les résultats des essais contre les variants Alpha et Beta du SARS-CoV2 étaient encourageants, l’efficacité du Nuvaxovid contre les variants plus récents reste à démontrer, le vaccin étant basé sur la souche initiale du virus. Il pourrait par ailleurs rencontrer la même difficulté que tout autre vaccin ciblant la protéine Spike dans le cas d’une évolution hypothétique du virus qui changerait son mécanisme d’entrée dans les cellules humaines (scénario radical récemment évoqué par le virologue belge Geert vanden Bossche).
L’UE a commandé 200 millions de doses du Nuvaxovid, qui est déjà administré en Indonésie et aux Philippines sous le nom de Covovax. Le Japon en a également précommandé 150 millions de doses. En France, on attend l’avis de la Haute Autorité de Santé : pour sa part, Olivier Véran ne semble pas être très pressé, disant à BFMTV : "on privilégie l'ARN Messager, c'est le plus sûr" (certains se demanderont s’il s’agit d’une déclaration médicale ou politique/commerciale).
Il faut souligner que, si l’arrivée de Novavax représente un événement majeur en Europe, d’autres produits sont en développement ailleurs qui, sans avoir le même retentissement médiatique, pourraient s’avérer plus signifiants à long terme. On peut notamment citer plusieurs vaccins cubains (Abdala, Souberana 01 et 02) dans la même catégorie (sous-unité protéique) que le Nuvaxovid, qui ont attiré l’attention de la presse spécialisée grâce à des performances comparables à celles des vaccins américains ou européens. Ayant déjà vendu des doses au Viêtnam, à l’Iran, au Venezuela et à l’Argentine à des prix très compétitifs, les Cubains seraient sur le point de sortir un produit contre l’omicron, donc avec plusieurs mois d’avance sur les fabricants de vaccins à ARN messager. Et si c’était finalement La Havane plutôt que Novavax qui changeait la donne au niveau mondial en 2022 ?