International
Terrorisme islamique : le péril tchétchène
Beaucoup de Français ont découvert l’existence de la communauté tchétchène immigrée en France, après l’attaque au couteau perpétrée par Khamzat Azimov, samedi soir, 12 mai, dans le quartier de l'Opéra à Paris, un attentat revendiqué par Daech. Il y a pourtant vingt ans que les services de renseignement mettent en garde contre la dangerosité des membres radicalisés de cette communauté. Plusieurs d’entre eux sont impliqués dans des filières d'acheminement de djihadistes à destination de l’Afghanistan, de la Tchétchénie, de la Syrie et de l’Irak, ou dans des attentats fomentés et parfois exécutés en France et à l'étranger. Deux Tchétchènes viennent d’ailleurs d’être arrêtés, mardi 15 avril, en France pour leurs liens avec un suspect dans l’enquête sur les attentats survenus en Catalogne qui avaient fait 16 morts et 126 blessés, à Barcelone et à Cambrils, en août 2017. Rappelons que ce sont aussi deux frères tchétchènes qui avaient perpétré en avril 2013 l’attentat à la bombe du marathon de Boston, aux États-Unis, causant 3 morts et 240 blessés.
Le vivier tchétchène est aussi à l’origine de la conversion à l’islam radical du français Clément Baur arrêté à Marseille avec un complice en possession d'armes et d’explosifs à la veille du premier tour de l'élection présidentielle de 2017. Non seulement Clément Baur s’était converti à l’islam mais il avait appris à parler couramment le russe et le tchétchène… Quatre autres interpellations de tchétchènes radicalisés ont été effectuées préventivement en France au cours de l’année 2015. Un autre tchétchène, Youssoup Nassoulkhanov, réfugié en Alsace puis entré en clandestinité en 2014, avait célébré sur une vidéo l'attentat du 7 janvier 2015 contre Charlie Hebdo.
Les mises en garde répétées et les actions préventives de nos services de renseignement ont-elles été prises suffisamment au sérieux ? On vient d’apprendre qu’un ami tchétchène du terroriste Khamzat Azimov (tué lors de son attentat du 12 mai), Abdoul Hakim A., actuellement en garde à vue, lui-même fiché "S" et inscrit au fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation islamiste (FSPRT), était employé en CDD à l'Office de l'Immigration de Strasbourg !
Horrifiées par la férocité des deux guerres de Tchétchénie (1994-1996, 1999-2009), et sans doute influencées par des campagnes hostiles à la Russie, les autorités françaises ont largement accueilli des réfugiés tchétchènes. Ils constituent la majorité des quelque 15 000 immigrés de la Fédération de Russie installés en France. Mais ces Tchétchènes qui ont fui leur pays comptent vraisemblablement dans leurs rangs une proportion plus grande de radicalisés que ceux qui sont restés. Ces réfugiés ou leurs enfants, grandis et instruits en France, tel Azimov, naturalisé français en 2010, fils d’un combattant tchétchène, représentent une menace supplémentaire de terrorisme endogène. Ils ont la réputation d’être particulièrement soudés et aguerris. Ce n’est pas leur inscription aux fichiers « S » et FSPRT qui les dissuadera de passer à l’acte dans leur pays d’accueil.
Le vivier tchétchène est aussi à l’origine de la conversion à l’islam radical du français Clément Baur arrêté à Marseille avec un complice en possession d'armes et d’explosifs à la veille du premier tour de l'élection présidentielle de 2017. Non seulement Clément Baur s’était converti à l’islam mais il avait appris à parler couramment le russe et le tchétchène… Quatre autres interpellations de tchétchènes radicalisés ont été effectuées préventivement en France au cours de l’année 2015. Un autre tchétchène, Youssoup Nassoulkhanov, réfugié en Alsace puis entré en clandestinité en 2014, avait célébré sur une vidéo l'attentat du 7 janvier 2015 contre Charlie Hebdo.
Les mises en garde répétées et les actions préventives de nos services de renseignement ont-elles été prises suffisamment au sérieux ? On vient d’apprendre qu’un ami tchétchène du terroriste Khamzat Azimov (tué lors de son attentat du 12 mai), Abdoul Hakim A., actuellement en garde à vue, lui-même fiché "S" et inscrit au fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation islamiste (FSPRT), était employé en CDD à l'Office de l'Immigration de Strasbourg !
Horrifiées par la férocité des deux guerres de Tchétchénie (1994-1996, 1999-2009), et sans doute influencées par des campagnes hostiles à la Russie, les autorités françaises ont largement accueilli des réfugiés tchétchènes. Ils constituent la majorité des quelque 15 000 immigrés de la Fédération de Russie installés en France. Mais ces Tchétchènes qui ont fui leur pays comptent vraisemblablement dans leurs rangs une proportion plus grande de radicalisés que ceux qui sont restés. Ces réfugiés ou leurs enfants, grandis et instruits en France, tel Azimov, naturalisé français en 2010, fils d’un combattant tchétchène, représentent une menace supplémentaire de terrorisme endogène. Ils ont la réputation d’être particulièrement soudés et aguerris. Ce n’est pas leur inscription aux fichiers « S » et FSPRT qui les dissuadera de passer à l’acte dans leur pays d’accueil.