Écologie
Les réfugiés climatiques existent-ils vraiment ?
Il y aura plus de 200 millions de réfugiés climatiques d’ici à 2050, estime la Banque mondiale. Certains médias vont jusqu’à parler d’un milliard de personnes appelées à abandonner leurs terres du fait du réchauffement de la planète. Sécheresses, inondations, tempêtes… Ces déplacements massifs tiennent-ils de l’hypothèse ou de la réalité ?
Même le GIEC, pourtant si prompt à présenter des projections alarmistes quant à l’avenir de notre climat et de l’humanité, estime « difficile de catégoriser un individu particulier comme migrant climatique ». Aux yeux des chercheurs qui le constituent, l’emploi même de cette expression de « réfugiés climatiques » « est scientifiquement et juridiquement problématique ». Ainsi, toujours selon le GIEC, « la plupart des études relatives au climat et aux migrations indiquent que les facteurs environnementaux sont des déclencheurs et non des causes de la décision de migrer. »
Par ailleurs, : les « réfugiés climatiques » seraient plutôt des « déplacés environnementaux », demeurant dans leur pays. Selon les chiffres du Conseil Norvégien pour les réfugiés, on en aurait recensé 30,7 millions en 2020. Les migrations durables liées à des questions environnementales seraient donc en réalité essentiellement internes. Fin 2020, on ne recensait « plus » que 7 millions de déplacés : la grande majorité d’entre eux étaient rentrés chez eux. Preuve que ce déplacement est en général réversible. Pour le GIEC, « les événements météorologiques extrêmes ne sont pas nécessairement associés au déplacement », celui-ci demeurant une « stratégie de dernier recours ». « Nous n’avons trouvé aucun effet direct des évolutions climatiques de long terme sur la migration internationale », a estimé récemment une étude du Scandinavian Journal of Economics. Ce serait également partir du principe que les sociétés humaines ne seront pas en mesure de s’adapter, au moins en partie, aux conséquences du réchauffement climatique.
Tout récemment, contrairement aux déclarations du Programme alimentaire mondial (PAM) de l'ONU, le réchauffement climatique n'a joué qu'un rôle minime dans la famine frappant le sud de Madagascar. Les vrais causes en sont la pauvreté et la variabilité naturelle du climat à laquelle est confrontée une agriculture de subsistance, a tranché une étude des plus fiables du World Weather Attribution, réseau de scientifiques pionniers en matière d'attribution des événements extrêmes au changement climatique. « Il est important de ne pas automatiquement supposer que tout malheur qui se produit est lié au changement climatique », a estimé Friederike Otto, un des chercheurs de ce réseau, soulignant que le réchauffement n'est « pas le seul moteur des inégalités » dans le monde.
Pour les projections de la Banque mondiale, le manque d’eau et l’élévation du niveau de la mer pourraient en fait générer d’ici à 2050 le déplacement interne de 78 millions de personnes au mieux, et de 170 millions au pire. On est bien loin de l’apocalypse climatique annoncée par nombre de cassandres…
Même le GIEC, pourtant si prompt à présenter des projections alarmistes quant à l’avenir de notre climat et de l’humanité, estime « difficile de catégoriser un individu particulier comme migrant climatique ». Aux yeux des chercheurs qui le constituent, l’emploi même de cette expression de « réfugiés climatiques » « est scientifiquement et juridiquement problématique ». Ainsi, toujours selon le GIEC, « la plupart des études relatives au climat et aux migrations indiquent que les facteurs environnementaux sont des déclencheurs et non des causes de la décision de migrer. »
Par ailleurs, : les « réfugiés climatiques » seraient plutôt des « déplacés environnementaux », demeurant dans leur pays. Selon les chiffres du Conseil Norvégien pour les réfugiés, on en aurait recensé 30,7 millions en 2020. Les migrations durables liées à des questions environnementales seraient donc en réalité essentiellement internes. Fin 2020, on ne recensait « plus » que 7 millions de déplacés : la grande majorité d’entre eux étaient rentrés chez eux. Preuve que ce déplacement est en général réversible. Pour le GIEC, « les événements météorologiques extrêmes ne sont pas nécessairement associés au déplacement », celui-ci demeurant une « stratégie de dernier recours ». « Nous n’avons trouvé aucun effet direct des évolutions climatiques de long terme sur la migration internationale », a estimé récemment une étude du Scandinavian Journal of Economics. Ce serait également partir du principe que les sociétés humaines ne seront pas en mesure de s’adapter, au moins en partie, aux conséquences du réchauffement climatique.
Tout récemment, contrairement aux déclarations du Programme alimentaire mondial (PAM) de l'ONU, le réchauffement climatique n'a joué qu'un rôle minime dans la famine frappant le sud de Madagascar. Les vrais causes en sont la pauvreté et la variabilité naturelle du climat à laquelle est confrontée une agriculture de subsistance, a tranché une étude des plus fiables du World Weather Attribution, réseau de scientifiques pionniers en matière d'attribution des événements extrêmes au changement climatique. « Il est important de ne pas automatiquement supposer que tout malheur qui se produit est lié au changement climatique », a estimé Friederike Otto, un des chercheurs de ce réseau, soulignant que le réchauffement n'est « pas le seul moteur des inégalités » dans le monde.
Pour les projections de la Banque mondiale, le manque d’eau et l’élévation du niveau de la mer pourraient en fait générer d’ici à 2050 le déplacement interne de 78 millions de personnes au mieux, et de 170 millions au pire. On est bien loin de l’apocalypse climatique annoncée par nombre de cassandres…