Société
2010-2019 : entre anglicismes et néologismes
Les mots sont aussi les reflets de nos maux. Au fil du temps, il en est qui disparaissent, quand d’autres font leur apparition. Quels sont ceux qui ont fait l’actualité l’an passé, et plus largement ces dernières années ?
Delphine Jouenne et Amélie Chabrol ont publié il y a peu Un bien grand mot, qui analyse les termes qui ont fait l’actualité. L’an passé, trottinette, crise et acte auront été aux premières loges, aux côtés de féminicide. "La langue mute, expliquait ainsi Delphine Jouenne au Figaro. Il est donc important de se réapproprier les mots et leur sens tels qu’ils avancent. Sans cela, il peut advenir un sentiment de déclassement. Voire, de discrimination chez certaines personnes."
Depuis 2010, de nombreux néologismes ont fait leur apparition dans notre quotidien, qu’on les apprécie ou qu’on les regrette. En parallèle, alors que l’essor du numérique nous submerge, des réseaux sociaux aux "Gafa" (Google, Amazon, Facebook, Apple), la langue française ne cesse de reculer. Le Foodporn est passé par là, le mouvement #Metoo également, sans trop vouloir spolier. Les émoticones font vivre SMS et emails, à l’heure de l’uberisation, du streaming et du street wear.
"Les dictionnaires se sont enrichis d’une myriade de mots inédits tout en donnant une seconde vie à d’autres qui existaient déjà mais sommeillaient", nous explique Le Figaro en ce début de nouvelle année. "Dystopie", "bobo" ou "genre" sont passés aux premières loges. Au total, en vingt ans, le Petit Larousse a accueilli pas moins de 5 000 néologismes, selon le linguiste Bernard Cerquiglini, auteur de "Parlez-vous tronqué ?". Les mots, commençant en -co (coworking) ou finissant en -isme (antispécisme ou suprémacisme) se multiplient sans oublier les -phobes à tout va. La bistronomie ou la mimologie se sont aussi emparés des restaurants et des comptoirs, les vapoteurs des fumeurs, les vegans et autres locavores de l’alimentation. Quant aux milleniums, ces jeunes nés entre les années 80 et la fin des années 90, nul doute qu’ils souffrent de nomophobie, la peur d’être séparé de son smartphone. Mais il est un mot, parmi tant d’autres, que nous n’aurions jamais voulu voir prendre tant d’importance dans notre quotidien, et que nous rêverions de ne plus avoir à employer : djihadiste.
Delphine Jouenne et Amélie Chabrol ont publié il y a peu Un bien grand mot, qui analyse les termes qui ont fait l’actualité. L’an passé, trottinette, crise et acte auront été aux premières loges, aux côtés de féminicide. "La langue mute, expliquait ainsi Delphine Jouenne au Figaro. Il est donc important de se réapproprier les mots et leur sens tels qu’ils avancent. Sans cela, il peut advenir un sentiment de déclassement. Voire, de discrimination chez certaines personnes."
Depuis 2010, de nombreux néologismes ont fait leur apparition dans notre quotidien, qu’on les apprécie ou qu’on les regrette. En parallèle, alors que l’essor du numérique nous submerge, des réseaux sociaux aux "Gafa" (Google, Amazon, Facebook, Apple), la langue française ne cesse de reculer. Le Foodporn est passé par là, le mouvement #Metoo également, sans trop vouloir spolier. Les émoticones font vivre SMS et emails, à l’heure de l’uberisation, du streaming et du street wear.
"Les dictionnaires se sont enrichis d’une myriade de mots inédits tout en donnant une seconde vie à d’autres qui existaient déjà mais sommeillaient", nous explique Le Figaro en ce début de nouvelle année. "Dystopie", "bobo" ou "genre" sont passés aux premières loges. Au total, en vingt ans, le Petit Larousse a accueilli pas moins de 5 000 néologismes, selon le linguiste Bernard Cerquiglini, auteur de "Parlez-vous tronqué ?". Les mots, commençant en -co (coworking) ou finissant en -isme (antispécisme ou suprémacisme) se multiplient sans oublier les -phobes à tout va. La bistronomie ou la mimologie se sont aussi emparés des restaurants et des comptoirs, les vapoteurs des fumeurs, les vegans et autres locavores de l’alimentation. Quant aux milleniums, ces jeunes nés entre les années 80 et la fin des années 90, nul doute qu’ils souffrent de nomophobie, la peur d’être séparé de son smartphone. Mais il est un mot, parmi tant d’autres, que nous n’aurions jamais voulu voir prendre tant d’importance dans notre quotidien, et que nous rêverions de ne plus avoir à employer : djihadiste.